Les Master 1 GECI de l’Université Lumière Lyon 2 ont organisé, le jeudi 18 avril 2024, leur premier évènement : une table ronde autour des « influenceurs Lifestyle à Lyon ».
Nos invitées sont 3 influenceuses lyonnaises renommées dans le domaine du lifestyle :
- Manon Bresson Cancel@carnets.delarose : Créatrice de contenu, fondatrice de “Les tribus Lyonnaises” et de “UnderTheMoon”, l’une des première influenceuse “maman” à Lyon
- Carla Misiti @carlamisiti_ : créatrice de contenu UGC et coach Instagram
- Florianne Bourbon @floriiane_brn : créatrice de contenu, entrepreneuse mode (Kaiana- Eshop)
Cette rencontre a porté sur l’importance croissante du métier de créateur de contenu, ainsi que le dynamisme de la ville de Lyon, idéal pour cette communauté.
Le métier de Créatrice de contenu
La première partie de la table ronde a mis en avant le métier de créateur de contenu à travers le parcours et les expériences de trois invitées exceptionnelles : Manon Bresson Cancel,Carla Misiti, et Florianne Bourbon. Manon Bresson Cancel a partagé son évolution depuis sesdébuts en tant qu’une des premières « influenceuses maman » à Lyon jusqu’à son rôle actuel dans l’événementiel. Les invitées ont souligné l’importance de sortir de sa zone de confort. Être influenceuse selon Floriane « c’est évoluer dans un univers vaste et ambigu où l’on se décrit souvent comme une créatrice de contenus ». Cela implique des collaborations et la proposition de looks, ainsi que des visites dans des lieux tels que des restaurants ou des boutiques de vêtements pour créer du contenu. Carla, quant à elle, fait une distinction nette entre être créatrice de contenu et influenceuse. Pour elle, le métier d’influenceuse consiste à faire des placements de produits sans y mettre du cœur, contrairement à la création de contenu qui suppose une réelle implication émotionnelle et personnelle. Elle souligne que c’est la télé-réalité qui aurait entaché le terme “influenceur” en lui donnant une réputation superficielle. Elle a commencé son compte photo en 2015, à seulement 15 ans, pour le faire progressivement évoluer jusqu’en 2020, date à laquelle elle a trouvé une satisfaction personnelle dans le fait d’aider les entreprises à promouvoir leurs produits. Mettre en valeur un service, des prestations ou un produit est au cœur de son travail. Elle utilise des plateformes comme InShot ou CapCut pour le montage et Preview pour prévisualiser son feed Instagram. Pour Manon, le chemin vers l’influence a été différent. Elle démarre à 34 ans, à une époque où les blog, la lecture et l’écriture prédominaient. La génération précédente de ‘l’influence portée par les blogs lui a permis de développer sa capacité à référencer des sites. Désormais, elle a décidé de passer de l’autre côté des métiers de l’influence, en travaillant pour les marques afin de les conseiller dans l’organisation d’évènements pour les influenceur.se.s. Pour elle, respecter une direction artistique implique beaucoup de travail, mais c’est aussi une manière de se démarquer dans ce monde en constante évolution.
Lorsqu’il s’agit de considérer l’influence comme un métier et de savoir si nos influenceuses invitées en vivent, les réponses divergent. Pour Floriane, l’influence n’est pas son métier et elle ne vit pas de cette activité ; c’est avant tout une passion qui tourne autour des réseaux sociaux, de la photographie et de la création de sites internet. Carla, bien qu’elle ait évolué dans ce domaine, admet ne toujours pas en vivre totalement. Elle génère des revenus grâce à la création de contenu User-Generated Content (UGC), c’est-à-dire le fait de céder ses droits à l’image et sa propriété intellectuelle à une marque et produire du contenu pour elle plutôt que sur son propre compte. Elle souligne que c’est moins difficile de se faire rémunérer pour la création de contenu que pourl’influence en tant que telle. Manon, quant à elle, précise les difficultés rencontrées dans l’évolution de son activité et dans la monétisation de son influence, soulignant qu’avoir un grand nombre d’abonnés ne garantit pas un revenu stable. Pourelle, l’influence était davantage un défi lorsqu’elle était centrée sur son activité de maman et qu’elle devait gérer les implications légales entourant l’utilisation de ses enfants dans sa publicité. Elle a finalement décidé de capitaliser sur son expérience d’influence pour développer ses propres activités à côté.
Concernant l’utilité de l’influence, les témoignages sont à nouveau variés. Floriane estime que son expérience d’influence lui a donné envie de se tourner vers la communication et lui a permis de trouver sa voie, malgré les incertitudes liées aux algorithmes des réseaux sociaux. Carla souligne que son expérience d’influence l’a aidée sur le plan du référencement sur Google et qu’elle a dûapprendre de manière autodidacte. Manon, en revanche, insiste sur l’importance des rencontres et des contacts dans ce domaine, affirmant que le véritable succès ne vient pas seulement des études théoriques, mais surtout des connexions humaines et des opportunités saisies lors d’événements et de collaborations avec d’autres influenceurs et marques.
Lyon : terre d’influence en mouvement
La deuxième partie de la discussion a mis en lumière Lyon comme un vivier dynamique pour les influenceurs·euses, avec une activité bouillonnante avant la pandémie. La ville de Lyon réputée pour ses magnifiques architectures et ses opportunités entrepreneuriales est également un terrain fertile pour la création de contenu. À Lyon, la question de l’existence d’un véritable réseau d’influence et de l’entraide entre les gens divise les opinions. Floriane exprime un certain mépris, déplorant l’hypocrisie ambiante où les salutations se limitent souvent à des mots et ne se traduisent pas en likes ou en follows sur les réseaux sociaux. Pour Carla, le paysage de l’influence à Lyon est rude, caractérisé par une course effrénée au nombre d’abonnés et à la collaboration avec le plus de marques possible, creusant un fossé entre les gros et les petit·es influenceurs·euses. Elle déplore également le regard souvent malaisant des autres influenceurs·euses, décrivant une atmosphère de compétition et de jugements incessants qui, selon elle, engendrerait de la jalousie. En revanche, Manon perçoit Lyon comme un lieu en constante évolution, avec une communauté influente, autrefois plus restreinte mais désormais plusdynamique. Malgré les hauts et les bas, elle souligne la chance qu’elle a d’être soutenue et perçoit une solidarité importante dans ce milieu. Floriane a quand même exprimé une vision optimiste car elle estime que la ville offrira toujours des opportunités dans ce domaine, notamment grâce à la présence continue du digital. Cependant, la concurrence est bien présente dans ce secteur.
Quand il s’agit d’envisager d’autres villes comme Paris ou de rester attachées à Lyon, les avis des trois femmes varient une nouvelle fois. Floriane, bien qu’elle ne soit pas en contact avec des influenceurs parisiens ou d’autres villes, exprime son attachement à Lyon, sa ville natale. Elle reconnaît que Paris est le centre des marques et des opportunités, mais elle préfère rester dans sa région. Carla, quant à elle, est en contact avec des personnes à travers la France mais n’a pas encore participé à des événements en dehors de Lyon. Toutefois, elle reste ouverte aux opportunités et n’exclut pas la possibilité de s’aventurer à Paris, bien qu’elle se sente davantage attirée par le sud et le soleil. En revanche, Manon est catégorique : elle est convaincue qu’il n’est pas nécessaire de partir à Paris pour réussir dans l’influence. Elle cite des exemples de personnes qui ont tenté leur chance à Paris pour finalement revenir déçues, soulignant le manque d’opportunités dans d’autres villes telles que Valence qu’elle a qualifié comme étant “le néant”.
Les mécanismes de la création de contenus
La discussion s’est aussi concentrée sur les mécanismes de la création de contenu et les stratégies utilisées par les influenceurs·euses. Les intervenantes ont souligné l’importance de la relation avec les marques, avec un processus qui peut fonctionner dans les deux sens. Il faut être crédible et régulier pour établir une relation de confiance avec les abonnés. De plus,l’évolution des plateformes comme TikTok et les stratégies de coaching Instagram ont été abordées, soulignant l’importance de l’adaptation aux tendances et aux préférences du public.
Le fonctionnement des collaborations avec les marques implique une variété d’approches et de méthodes, selon les expériences de Floriane, Carla et Manon. Floriane souligne une réglementation croissante dans les contrats, mais souvent les marques fournissent des briefs détaillés sur ce qu’il faut mentionner et comment le présenter. Carla met en avant l’importance de l’initiative : les influenceurs·euses doivent parfois solliciter plusieurs fois une marque avant d’obtenir une réponse positive. Parfois, ce sont les marques qui prennent l’initiative de collaborer et prennent contact avec les influenceurs qu’ils souhaitent pour les représenter. Les contrats varient en fonction des marques et de la durée de la collaboration, mais travailler avec une marque sur le long terme construit une relation de confiance avec la communauté. Pour Manon, qui a collaboré avec des marques comme La Halle et Besson, les contrats à long terme permettent de raconter une histoire cohérente à la communauté, créant ainsi un storytelling plusengageant. Elle souligne également l’importance de créer des expériences mémorables lors des événements sponsorisés pour éviter que la collaboration ne soit perçue que comme de la simple publicité, en mettant l’accent sur la création d’ateliers et d’expériences authentiques. Par exemple, le projet : Les tribus lyonnaises de Manon est en pause, mais elle a lancé : Under the Moon, un festival axé sur la spiritualité et le bien-être. Cette initiative démarrée modestement avec neuf petits exposants, intègre désormais également l’aspect influenceur. Elle met en avantla nécessité de cibler son audience locale lors de la promotion d’événements sur Lyon, tout en notant une montée en puissance du secteur du bien-être après la pandémie de Covid-19. Quant à la question des reproches éventuels de la part de leurs abonnés concernant leurs collaborations, Carla partage une expérience où elle a été critiquée pour avoir collaboré avec Shein. Elle souligne cependant que si la communauté se plaint, cela peut aussi être le signe quela collaboration n’était pas nécessairement alignée avec sa cible.
La flexibilité est une des plus grandes qualités dans ce domaine, il faut non seulement carburer pour faire du contenu qualitatif, original et intéressant mais aussi savoir se renouveler en marchant avec son temps. Floriane qui est active sur Instagram depuis 2018, a observé une transition vers les “reels” et a donc diversifié son activité en se tournant également vers TikTok, notamment, en raison d’un meilleur taux d’engagement sur cette plateforme, ce qui attire davantage l’attention des marques. Carla, quant à elle, se concentre exclusivement sur le coaching Instagram, offrant des conseils sur la stratégie visuelle et la fréquence de publication pour accroître sa visibilité. Elle souligne la montée en puissance des collaborations payantes avec les influenceur·euses, car de moins en moins d’entre eux et elles acceptent le contenu gratuit. Concernant l’utilisation des créateur·ices de contenu par les marques, Floriane reconnaît que c’est une pratique intéressante, mais elle préfère ne pas s’engager dans ce type de collaborations pour ce qui concerne sa marque de vêtement, en raison des risques de reventedes produits sur des plateformes comme Vinted. Carla, de son côté, considère les réseaux sociaux comme éphémères, mais souligne leur efficacité pendant la pandémie de Covid-19,bien qu’elle ait été confrontée à des défis comme le piratage de son compte pendant des collaborations importantes. Manon constate que les marques ont de plus en plus recours au contenu généré par les utilisateurs, car cela leur permet d’économiser sur les coûts de mannequins et de séances photo, ce qui rend cette stratégie particulièrement rentable.
La santé mentale et la création de contenus
La santé mentale est un aspect crucial souvent négligé dans le monde de la création de contenu en ligne. Floriane reconnaît que les influenceurs·euses sont souvent perçus comme des “produits” à promouvoir, mais insiste sur l’importance de rester sincère et crédible dans ses collaborations. Elle a eu des expériences décevantes, où des promesses de contacts n’ont pas abouti, mais reconnaît que le monde de l’agence peut être fructueux pour certains. Carla souligne l’importance de la transparence dans les relations avec les marques, mais admet qu’il peut y avoir des tensions, notamment, lorsqu’elle se sent utilisée comme un pion ou lorsque les marques envoient des produits défectueux. Pour elle, la collaboration avec les marques se passe généralement bien, mais elle refuse de faire de la publicité gratuite et critique le manque de politesse de certaines marques ou agences. En revanche, Manon exprime une frustration plus profonde, se sentantexploitée comme “un panneau publicitaire” et utilisée pour promouvoir des produits auxquels elle ne croit pas toujours. Elle a finalement décidé de mettre fin à ses collaborations en raison de l’impact sur sa famille et de sa désillusion vis-à-vis de la promotion d’une surconsommation. L’irrespect de la part des marques, la constante exposition aux critiques, aux comparaisons avec d’autres créateurs, ainsi que la nécessité de maintenir une présence constante et engageante sur les réseaux sociaux peuvent entraîner du stress, de l’anxiété et même des épisodes de dépressionchez certain·es. De plus, la recherche perpétuelle de likes, de vues et de followers peut créer un sentiment de validation externe, pouvant avoir des répercussions sur l’estime et la confiance en soi des créateur·ices.
Mesurer l’impact de son travail en tant que créateur·ice de contenu peut être un défi. Ce travail est fortement lié à un algorithme et ne dépend donc que de celui-ci, même si des méthodesde référencement peuvent aider, comme le hashtag. Floriane admet ne pas avoir une compréhension approfondie de certains indicateurs d’engagement tels que les taux d’impressions, ce qui souligne le besoin d’apprentissage continu dans ce domaine. Carla souligne que lesmarques ont accès à de nombreuses données analytiques telles que : le nombre de likes et le taux d’engagement, mais que le retour d’information des marques est souvent limité, en particulier dans le domaine de l’influence. Les liens d’affiliation avec des codes promotionnels peuvent offrir un certain suivi, mais ils ne permettent pas toujours une compréhension claire de l’impact réel de la collaboration. Manon a également été confrontée à des demandes de taux d’engagement de la part des marques, soulignant l’importance de ces statistiques dans le processus de sélection des campagnes. Elle mentionne également l’existence de plateformes spécialisées dans l’influence familiale, telles que : Bilbokid, qui imposent des seuils d’engagement minimum pour les créateurssouhaitant postuler à des campagnes. En fin de compte, bien que les mesures d’impact puissent varier en fonction des plateformes et des marques, il est essentiel pour les créateur·ices de contenu de comprendre et de suivre ces indicateurs pour évaluer l’efficacité de leur travail et améliorer leur stratégie de contenu.
La discrimination dans le domaine de l’influence
Floriane et Carla n’ont pas spécifiquement rencontré de discrimination liée à leur genre, mais Carla souligne plutôt la question de l’âge comme un facteur de pression et de perception de crédibilité car elle a commencé très tôt ; à 15 ans. Désormais, même à 24 ans lorsqu’elle veut démontrer qu’elle a de l’expérience, on ne la croit pas forcément. Pour elle, les croyances limitantes constituent un défi majeur à surmonter. Manon, quant à elle, estime que son âge, 34 ans lorsqu’elle a commencé, lui a été plutôt favorable, car elle ciblait principalement les mamans, qui selon elle ont généralement plus de moyens financiers. Son expérience montre comment certains facteurs, tels que l’âge, peuvent être perçus différemment en fonction du public ciblé. En fin de compte, ces témoignages soulignent l’importance de lutter contre les stéréotypes et les croyances limitantes pour avancer dans l’industrie de la création de contenu en ligne.
Questions des spectateur·ices :
Les spectateur·ices de la conférence se sont eux·elles aussi exprimé en posant leur question aux trois influenceuses. « Quelle a été la plus belle collaboration qu’elles avaientdécroché ? » Pour Floriane, la collaboration avec Yves-Saint-Laurent a été une expérience marquante, recevant un colis surprise contenant parfums et maquillage, renforçant ainsi sonsentiment d’appréciation et de reconnaissance pour son travail. De même, sa participation à l’événement Halloween du parc d’attraction Walibi en 2017 reste gravée dans sa mémoire comme l’une de ses plus belles expériences. Carla partage également ses moments forts, citant des collaborations avec Amazon pour le lancement de séries telles que The Wild et Panic, ainsique des partenariats avec Hilton et un hôtel 4 étoiles à Evian-les-bains. Manon, quant à elle, souligne l’impact émotionnel de certaines collaborations, comme la semaine de vacances offerte par une marque, mais elle admet également qu’une collaboration peut se révélerdécevante, comme une soirée organisée par Chanel qui s’est avérée être une expérience insignifiante.
Une autre interrogation qui a attisé la curiosité des spectateurs se penchait sur les inspirations des trois influenceuses. Floriane a répondu qu’elle n’avait pas encore identifié de créateur·ices qu’elle admire spécifiquement. Pour Carla, AlcieCat Designer est une source d’inspiration constante depuis cinq ans, soulignant la gratitude qu’elle ressent envers cette personne pour l’aide qu’elle lui a apportée. Enfin, Manon a cité Alexandriedu blog d’Artlex, une créatrice qui a su évoluer de manière impressionnante dans le domaine du stylisme et de l’entreprenariat, passant des projets de “Do it yourself” (abrégé DIY sur les réseaux sociaux) aux initiatives de plusgrande envergure. Ces exemples montrent comment les créateurs de contenu peuvent servir d’inspiration et de guides. Cela a d’ailleurs suscité la question de comment selancer. Pour répondre, Floriane a souligné l’importance de créer une identité visuelle forte, en montrant sonauthenticité et son objectif. Elle insiste sur le fait de rester authentique et naturelle, soulignant que le naturel est toujours récompensé dans le monde de l’influence. Carla a dit que même sans expérience avec les marques, il faut y croireet se lancer en se concentrant sur l’UGC au départ. Elle insiste également sur l’importance de rester authentique et fidèle à soi-même, en surmontant le regard des autres et la concurrence. Pour elle, la passion est une qualité indispensable pour être une bonne influenceuse, suivie de près par la créativité. Manon quant à elle, encourage également à se lancer sans peur, en prenant des initiatives et en se concentrant sur la qualité du contenu. Elle met en avant l’importance de ne pas se limiter dans ses partages et de véritablement apprécier ce que l’on partage. Pour elle, la créativité, l’honnêteté et le partage sont des qualités essentielles pour réussir en tant qu’influenceuse.
Les spectateur·ices étaient également intéressé·es par les revenus de cette pratique. Déterminer les tarifs pour leurs collaborations est un sujet souvent délicat. Carla souligne la complexité de cette question, la considérant comme taboue et difficile à aborder. Elle détermine ses tarifs de manière approximative, en tenant compte du travail demandé. Par exemple, elle mentionne que le prix d’une de ses vidéos est généralement autour de 200€, mais peut varier entre 50€ et plus, en fonction des spécificités de la collaboration. Elle souligne également qu’il est important de ne pas se dévaloriser lors des négociations, tout en étant ouvert à des compromis raisonnables. Manon, de son côté, aborde la question des tarifs en mettant en avant le principe selon lequel plus vous avez d’influence, plus vos tarifs sont élevés.
Les spectateurs se demandaient également si les marques donnaient des instructions aux créateurs qu’elles contactent pour promouvoir leur produit. Carla a répondu qu’elle apprécie avoir une ligne directrice pour guider ses collaborations mais ce n’est pas toujours le cas. Elle exprimeson désaccord face aux scripts, se dit ne pas être une comédienne et qu’il est difficile de reproduire mot pour mot le contenu souhaité. Elle aspire à être reconnue pour sa créativité et cherche àintégrer une véritable expression de son style et de sa personnalité dans ses collaborations.
Cette table ronde a permis de mettre en avant l’évolution du métier de créateur de contenu, le dynamisme de la communauté des influenceurs à Lyon, et les stratégies essentielles pour réussir dans ce domaine. Il est clair que la création de contenu n’est pas seulement un passe-temps, mais un véritable métier qui demande engagement, créativité et adaptation constante aux évolutions du digital.
Auteurs
M1 GECI